- Aurais-tu l’amabilité de te présenter pour nos lecteurs ?
Je me nomme Julie Denis, j’ai vingt-ans, je suis originaire de Neufchâteau et je suis actuellement en dernière année de droit à l’I.E.S.N., établissement anciennement fréquenté par Maître Marneffe en son temps.
- En quoi consiste ce fameux stage de troisième et dernière année?
Comme il s’agit d’un enseignement de type court, ce stage de trois mois et demi est obligatoire et se déroule durant le deuxième quadrimestre de l’année académique. En procédant de la sorte, cela nous pousse à mettre la théorie en pratique. Je me suis donc retrouvée plongée dans le monde professionnel, et je trouve, à titre personnel, que cela permet de savoir si le milieu nous convient ou non. De plus, nous avons l’obligation de rendre un journalier mensuel reprenant l’ensemble des tâches effectuées afin que le promoteur qui nous est attribué puisse avoir un aperçu sur la variété de nos tâches.
- Pourquoi avoir choisi le milieu des Huissiers de Justice ?
Il faut savoir que j’ai une affection pour le droit judiciaire de manière générale. Néanmoins, je ne savais pas si je désirais faire mon stage au sein d’une étude notariale ou au sein d’une étude d’Huissiers. Mon choix a penché pour le milieu des Huissiers puisque ma famille connaissait Maître Lapraille et qu’elle m’en avait fait l’éloge. J’ai donc postulé et Maître Lapraille m’a directement acceptée comme stagiaire au sein de son Etude.
- Est-ce que le stage était en adéquation avec tes attentes ?
Je dois avouer que ce stage a plus que répondu à mes attentes. Je n’imaginais pas ce métier aussi diversifié. J’ai par exemple découvert que l’Huissier de Justice pouvait intervenir en matière de pensions alimentaires, élément que j’ignorais auparavant. Je me suis également rendu compte du nombre d’étapes qui précédaient une saisie.
- Saurais-tu m’énumérer quelques tâches effectuées au sein de l’Etude ?
J’ai rédigé des mises en demeure, préparé des apprêts d’actes en matière pénale, des apprêts de signification, de commandement, de signification-commandement, de citation, j’ai également parcouru la matière de saisies avec le gestionnaire de l’organisation des saisies, mais j’ai aussi effectué des tâches plus administratives.
- Qu’en a-t-il été au point de vue de ton intégration ?
Celle-ci n’a pas été difficile. Je suis assez à l’aise de manière générale. Et il faut souligner le fait que je suis tombée dans une belle équipe qui a pris le soin de m’intégrer.
- Que peux-tu tirer de cette expérience ?
Il s’avère que j’ai beaucoup appris sur peu de temps et que j’ai pu développer une autre vision sur la profession. Ce stage d’insertion professionnelle a également pu me confirmer du bon choix de mes études et de mon attirance particulière pour le droit judiciaire.
- Tu vas bientôt devoir rendre ton T.F.E. Saurais-tu nous en dire un petit mot ?
C’est à la suite des rédactions d’actes civils que je me suis rendu compte que j’avais, en fait, des mauvais préjugés sur la profession, en me limitant à la vision des saisies. Et je me suis dit que c’était probablement le cas de beaucoup de personnes. Dès lors, j’ai décidé d’orienter mon travail pour combattre les préjugés. Mon titre s’intitule « L’Huissier de Justice perçu comme le bras armé des créanciers ainsi que l’ennemi des citoyens : fausse idée ». J’espère que ma défense se passera bien et je remercie grandement Sylvie qui m’a aidé en m’exposant son point de vue et ses conseils précieux.
- Saurais-tu me donner une devise et une petite conclusion relative à ton stage ?
Une réelle belle expérience humaine et professionnelle.
Concernant ma devise, je dirais qu’il n’y a que dans le dictionnaire que le mot réussite vient avant le mot travail.
Il ne s’agit pas là d’un adieu mais bien d’un au revoir, puisque je reviendrai travailler au sein de l’Etude pendant les vacances comme étudiante.
Julie avec son superviseur de stage